Amazon et l'UE tombent d'accord


C'est la fin de deux enquêtes pour pratiques anticoncurrentielles qui visaient Amazon en Europe. La Commission européenne, qui avait fait parvenir une communication de griefs au géant de l'e-commerce, a annoncé mardi qu'elle accepte les engagements proposés par Amazon.

Ces engagements portent sur l'utilisation d'Amazon des données commerciales non publiques des vendeurs actifs sur sa place de marché, ainsi qu'une " éventuelle partialité dans l'octroi aux vendeurs de l'accès à sa Buy Box et à son programme Prime. "

L'exécutif européen avait reproché à Amazon d'utiliser des données comme le nombre de produits commandés et expédiés, le nombre de visites sur des offres ou les performances des vendeurs sur sa marketplace pour développer et positionner ses propres produits concurrents, ajuster ses offres et prix.

Amazon restera sous surveillance

Amazon accepte de ne pas exploiter de telles données de vendeurs indépendants sur sa place de marché pour prendre des décisions de cet acabit. Amazon va en outre modifier la présentation de la Buy Box de son site qui affiche l'offre d'un vendeur pour un achat rapide. Le groupe s'engage pour une égalité de traitement à tous les vendeurs et une deuxième boîte d'achat concurrente suffisamment différenciée.

Dans le cadre du programme de fidélité Prime, les vendeurs pourront notamment choisir librement des transporteurs à la place des services logistiques et de livraison d'Amazon, et négocier directement avec le transporteur.

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Les engagements d'Amazon sont multiples et le groupe a jusqu'à juin 2023 pour les mettre en œuvre en Europe comme convenu. À défaut, la Commission européenne pourrait infliger une amende de jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires annuel total ou une astreinte de 5 % du chiffre d'affaires quotidien par jour de non-respect.

Amazon accepte, mais peste quand même

" Les engagements limiteront la capacité d'Amazon à abuser de son rôle de fournisseur de services de place de marché, de vendeur et de transporteur en même temps. Les détaillants et les transporteurs indépendants concurrents, ainsi que les consommateurs, en bénéficieront immédiatement ", déclare Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée de la politique de concurrence.

" Nous sommes satisfaits d'avoir répondu aux préoccupations de la Commission européenne et d'avoir résolu ces questions ", a réagi un porte-parole d'Amazon pour l'Europe. Il ajoute toutefois qu'un désaccord persiste sur " plusieurs des conclusions préliminaires de la Commission européenne. "



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